lundi 30 avril 2007

Apres le Dimajazz, voici Assimajazz


programme :

salle Ibn Zeydoun, Riadh El Fath
Mercredi 2 mai :

Sinouj
Rolex
Jeudi 3 mai :
Maures
Mamdouh Bahri quartet
Vendredi 4 mai :
Nguyên Lé celebrating Jimi Hendrix

Prix : 500 DA
Clôture : 700 DA
Abonnement tous les spectacles : 1200 DA

vendredi 27 avril 2007

dedicated to Aziz, le nouvel album d'Aka Moon, AMAZIR



Publié le 19 février 2007
Fabrizio Cassol
Occupé par mille projets en même temps (danse, opéra, jazz, etc...) Fabrizio Cassol, une des têtes pensantes du trio Aka Moon, a pris le temps de nous rencontrer pour évoquer le dernier album du groupe : Amazir.

Quelle a été l’activité d’Aka Moon depuis Guitars, sorti en 2001 ?
On a toujours été très actifs. Les enregistrements n’ont rien à voir avec l’activité du groupe.

Chaque membre a ses projets. Michel Hatzi collabore avec Erwin Vann, Stéphane a rejoint un moment Joe Zawinul, tourne avec Nelson Veras...
Oui, mais nous avons toujours fonctionné de la sorte. Sauf peut-être tout au début. Au départ, les gens avaient un peu peur de jouer avec Stéphane Galland. Ils se demandaient qui était ce batteur bizarre (rire). Michel Hatzi, lui, jouait avec tout le monde. Puis, il en a eu marre et n’a plus joué qu’avec Aka Moon. Moi, c’était un peu pareil.
A l’époque , au Kaaï, on pouvait expérimenter à n’en plus finir . On s’est donc investis dans Aka Moon pour développer une musique qui nous était propre. C’était un risque au départ. Mais on en était inconscients. Et chacun avait une activité parallèle. C’était et c’est toujours un plus pour le groupe. Ça nous nourrit. Pour Stéphane, c’était particulier car il était un des rares batteurs à pouvoir jouer certaines choses sur des rythmes spécifiques. Mais en dix ans, les choses ont pas mal évolué, il y a beaucoup de batteurs qui travaillent dans le même sens que lui à l’époque.

Il a donné une impulsion, un style à ce type de jeu...
Oui, beaucoup de batteurs maîtrisent ce genre de choses actuellement - chacun dans son style, bien sûr. Ça prouve bien que ce n’est pas parce qu’on fait des rythmes bizarres qu’on a un style. La personnalité des gens est ailleurs. C’est le langage qu’on utilise qui est personnel, différent, unique. Et puis, c’est un travail tellement vaste qu’une seule personne, ou trois, ou dix ne suffisent pas pour explorer tous les champs des possibilités. Michel, lui, s’est beaucoup concentré sur les musiques grecques, ces derniers temps. Il travaille énormément le bouzouki, explore les racines de cette musique. Là aussi c’est un travail gigantesque. C’est important pour lui.

C’est à cause de lui que tu as eu envie d’intégrer du bouzouki dans VSPRS ?
J’ai vu travailler Michel des nuits entières sur cette musique-là. J’ai assisté à des réunions de musiciens grecs complètement hallucinantes. Je me suis dit que c’était le projet idéal où il pourrait intégrer son travail. On essaie toujours, quand quelqu’un développe une force, de la faire revenir vers Aka Moon un jour ou l’autre. Idem pour Stéphane. Pour ma part, je me suis beaucoup investi dans l’écriture réellement liée à l’improvisation. Ce qui donne des projets avec Ictus, avec l’opéra, avec Alain Platel etc...
On a fait plein de choses différentes. Et un projet n’est jamais la suite d’un autre. On est toujours sur différents projets en même temps avec Aka Moon, ce qui génère plein d’idées nouvelles. En fait on est un trio qui s’élargit parfois à cinq, trente ou quarante personnes ! Aka Moon, c’est un peu un seul musicien. Par exemple sur l’album de Kris Defoort « Basement Party » : nous y sommes comme un seul musicien. Tout à fait comme il y a dix ans, lors de notre première collaboration.

Avec Amazir, c’est encore un nouveau voyage, de nouvelles découvertes musicales. Après l’Inde, la musique contemporaine...
La différence entre Amazir et les autres albums c’est que celui-ci est conçu pour vivre seul. Les autres étaient souvent des suites qui s’étalaient sur deux ou trois albums. Ici, c’est toute une musique qui s’est accumulée. Il nous semblait que ces morceaux étaient propres à réunir Magic Malik, Fabian Fiorini... dans quelque chose de différent. Il y a donc plusieurs veines qui se croisent.

Tu veux dire que c’était un peu « prémédité » ? Que vous aviez envie de jouer avec Malik et Eubanks ?
On avait déjà fait toutes sortes de choses avec Magic Malik. Et le moment était venu d’enregistrer un album avec lui parce qu’il ne jouait jamais de la même façon selon les situations, les ambiances. On voulait un album où tous ces contextes pouvaient se retrouver. Amazir était l’occasion idéale. Un travail avait déjà été fait sur la musique cubaine. Puis, un autre, plus orienté vers les vibrations harmoniques, avait été proposé par Fabian - un des seuls à pouvoir jouer comme cela avec nous, même si on collaborer avec beaucoup de pianistes. On a vécu beaucoup de choses ensemble,beaucoup travaillé sur le rythme et l’harmonie. Tout cela a pris magnifiquement. Puis d’autres choses ont démarré sur cet album, comme « The Father Remix », un champ d’expérimentation qui s’est ajouté au trajet initial. C’est un album que Michel, Stéphane et moi avons maîtrisé comme rarement. C’était important pour le rythme, le groove, l’histoire.
Amazir veut dire « Homme libre ». C’est ce que vous vouliez aussi exprimer dans la musique, en incluant différentes influences - cubaine, malienne, maghrébine... ? C’est aussi un hommage à quelqu’un qui vous était cher... ?
En effet, l’album est dédié à [Djemmame Mohammed El] Aziz, qui s’occupait du Festival de jazz de Constantine et avec qui nous avons bâti une relation d’amitié très forte. Avec lui, on a travaillé d’abord en Tunisie, pour qu’une certaine forme de musique puisse y retrouver sa place. Très impliqué, il était venu me voir en Inde car il ne pouvait pas obtenir de visa pour l’Europe. On a commencé à faire des stages à Tunis, où les musiciens algériens pouvaient venir aussi. Et c’était très important pour eux. De ces stages est née une école qui fonctionne maintenant à temps plein. C’était le rêve d’Aziz. On a fait ce qu’on a pu avec lui. L’idée était d’ouvrir le Maghreb au monde de l’improvisation, et surtout donner une place aux musiciens pour qu’ils puissent la pratiquer. Pour leur permettre de jouer des musiques correspondant à leur liberté, leur soif de liberté. Puis le même travail a eu lieu en Algérie. Aziz l’a payé de sa vie. Il avait 32 ans. Nous avons appris son décès la nuit de la dernière session d’enregistrement. C’est aussi pour cela que l’album lui est dédié.

Le morceau « Cuban » revient à plusieurs reprises, sous différentes formes. Quelle en est la signification ?
Il vient surtout de mon séjour à Cuba pour travailler sur la musique cubaine. Déjà, quand nous étions rentrés de chez les Pygmées Aka, les gens étaient étonnés : ils s’étaient attendus à entendre la musique des Pygmées et ce n’était pas le cas. Pourtant, leur musique y était bel et bien. Même chose pour la musique cubaine : j’ai mené toute une réflexion sur les claves cubaines jouées d’une certaine façon, mais le rapport n’est pas évident. Cette musique a été à la mode souvent depuis Charlie Parker et Dizz. Sans parler de tout ce qui s’est passé avant. Cela va jusqu’à Steve Coleman. Je crois que tout le monde, à un moment ou un autre, a été fasciné par cette musique. Donc, j’ai essayé un certain temps de la comprendre. de savoir d’où elle vient, pourquoi elle existe, quelle connexion elle peut avoir avec d’autres musiques, quelles sont ses véritables racines. Donc, les claves cubaines sont là, mais on les utilise autrement.
Par exemple, dans l’utilisation de la division des temps par 5. C’est venu de ce genre de réflexion. Par exemple, pour moi, chaque continent porte un chiffre. mais rien de réducteur ! C’est une synthèse personnelle. Et curieusement, pour moi, Cuba, c’est le chiffre 5. Sans qu’il y ait rien de "5"... Pas de mesure à 5 temps. Mais toute la construction des phrases a une logique basée sur le chiffre 5. Or, nous travaillons sur les quintolets depuis longtemps. Donc, il y a des morceaux sur cet album qui sont tout en quintolets. Ce qui n’arrive presque jamais. En général, on divise le temps en 4 ou en 3 et on fait des variations dessus. Mais jamais la musique n’est en quintolets. En tout cas, dans la tradition occidentale. Et les musiciens qui ont joué de la musique cubaine ne l’ont jamais fait comme ça. Ça transforme le feeling. Et puis, les sources sur lesquelles on a travaillé sont très anciennes. Ce qui fait que lorsqu’elles sont développées d’une certaine façon, on en retire une autre perception. Souvent, les gens se font une idée précise du son cubain alors que ce n’est peut-être pas juste. Mais nous, on ne fait pas du « cubain », de toute façon, on fait du Aka Moon. Il n’est pas du tout sûr qu’un Cubain puisse jouer cette musique comme ça, d’ailleurs.

Justement, ce n’est pas difficile d’expliquer cela aux musiciens qui jouent avec vous ?
Non, Robin Eubanks, Magic Malik, Nelson Veras ou Fabian sont trop forts !...
Oui, mais ils doivent rentrer dans la mécanique.
Quand je dis "forts", je veux dire qu’ils sont vraiment forts. Quelqu’un comme Malik doit se concentrer, c’est sûr, mais le potentiel qu’il a au départ lui permet de jouer facilement cette musique. Il comprend tout de suite comment se développe tel ou tel élément. Chaque musicien qui intègre Aka Moon doit apprendre le langage. Comprendre de quoi je me nourris. Comment je peux en charger ma musique. Dans Aka Moon, les musiciens sont invités, ils ne cachetonnent jamais. On ne propose pas la même musique à tout le monde. On fait en fonction des musiciens qui nous rejoignent.

Comment a eu lieu la rencontre avec Eubanks ?
Fabrizio Cassol © Jos L. Knaepen/Vues sur Scènes
On se connaissait depuis longtemps. On est allé l’écouter, il est venu nous écouter, on a discuté, réfléchi. On a fait pas mal de projets ensemble. Puis, à un moment, ça se déclenche. Pour Amazir, il est venu en « guest ». Il ne pouvait pas être là tout le temps car il était en tournée avec Dave Holland. Mais un jour, il sera là du début à la fin du projet, c’est sûr. On a fait pas mal de concerts avec lui et d’autres sont prévus. Avec Malik, c’est un peu différent, il était là bien avant. Et c’était le bon moment.

On a l’impression qu’avec Malik, le son du groupe est encore plus lié, plus cohérent.
Magic est comme un joker, si tu veux. J’aime son intuition. À la limite, tu ne dois pas lui donner de partition. Tu lui demandes simplement de jouer et ça fonctionne. Il y a peu de musiciens avec qui tu peux faire ça. Très peu.

Avec Nelson Veras, c’est un peu la même chose ?
Exactement. Il était assez proche de Stéphane car ils jouent souvent ensemble. Nous, on avait joué une fois ensemble : au Cirque Royal, où nous étions invités par Martha Argerich, la grande pianiste classique. C’était superbe, car on était dans l’état d’écoute de la musique classique, avec la guitare acoustique en plus. C’était parfait.
Ici, pour Amazir, c’est Stéphane qui l’a proposé sur un des morceaux. Personnellement, je m’attendais à ce qu’il intervienne sur des morceaux d’influence cubaine, mais Stéphane a insisté pour qu’il joue sur un morceau plus « swing », plus jazz en tout cas. Il intervient aussi sur « The Father Remixed », conçu comme une peinture. Ce ne sont pas des développements mélodiques traditionnels, mais quelque chose de plus abstrait dans la construction des formes. Avec Nelson, on se réserve à l’avenir des moments où il apportera sa voix de façon encore plus évidente.

Tu parles de « The Father Remixed » comme étant un essai. Tu avais prémédité quelque chose, écrit une base avant d’entrer en studio ?
Ce morceau est très spécial. Au moment où on a terminé les sessions d’enregistrement avec Robin, j’ai voulu faire un essai. Magic et Fabian étaient là, mais pas Nelson. Mais comme nous étions réunis et que chez Aka Moon, on répète et on travaille pas mal en studio, j’ai voulu essayer ce morceau. Sans penser à le mettre sur Amazir, car c’est un morceau assez abstrait. Il est très difficile rythmiquement et harmoniquement. Il ne possède pas de thème à proprement parler. Le thème c’est le rythme, si tu veux...

Et le rythme est très « flottant », en plus. Il faut s’y retrouver...
En effet. Mais on s’est lancés. Et à la fin de l’enregistrement, Magic, Robin et nous ne savions pas vraiment ce qui s’était passé. Puis, j’ai fait écouter les bandes à Nelson pour une nouvelle session, en lui demandant de jouer dessus. Au départ, il s’est demandé ce qui lui arrivait, mais il a joué. D’instinct, presque. Le résultat est là. Et j’en suis très content. C’est un morceau brut. Un peu la préfiguration de ce qui va venir chez Aka Moon, avec cette couleur-là. C’est un type de dramaturgie qui est très important pour moi. On va y travailler, c’est notre prochaine étape.
Jacques Prouvost

Ils ont écrit

Association musicale Limma de Constantine
La formation, au-delà de l’animation
Publié le : jeudi 22 juin 2006.

Il aura fallu presque huit années de galère aux membres de l’association musicale Limma (signe musical arabe) pour arracher la notoriété de celle-ci dans un monde de la culture implacable et plus particulièrement à Constantine où il n’y a pas tellement de place pour le genre proposé par l’association mais qui n’en a pas moins son public. Sans doute, le vrai public, celui-là même qui a pour mesure étalon sa fidélité inconditionnelle, quoique sur le plan de la qualité des spectacles, des plateaux renouvelés malgré l’indigence des moyens, Limma a toujours anticipé sur les désirs de ses habitués. Limma est une association musicale et veut le rester. Pourtant avec la dimension acquise sur le plan national, la réputation sur le plan national notamment, ces deux dernières années, autrement dit les Festivals Dimajazz 2005 et 2006, il y a d’énormes dividendes à ramasser pour peu que ses membres cultivent le péché de vénalité. Ce qui n’est pas le cas parce que cette vision des choses contrarierait la philosophie de ses membres fondateurs et remettrait en cause un idéal largement partagé lorsqu’au retour d’une participation au Festival du rock d’Annaba (1998), ils décidèrent de s’organiser pour devenir un pôle du microcosme artistique comme ceux qui, par une formidable usurpation, squattaient la place pour s’ériger en seuls interlocuteurs des pouvoirs publics en général et plus particulièrement des responsables de la culture. Les statuts déposés en décembre 1999, l’association sera agréée trois mois plus tard pour monter déjà le premier Festival rock dit Krikri, du nom d’un musicien de la ville, tragiquement disparu dans les années 1980. Avec ce premier festival organisé en un temps record et des démarches administratives extraordinairement réduites grâce au concours du Conseil consultatif culturel duquel ils ont sollicité un parrainage, l’ambition n’en sera que plus grande pour une association qui réussissait son premier pari d’organiser et gérer durant presque une semaine un festival constitué de trois plateaux simultanés, essaimés sur les places les plus attractives de la ville. Evidemment, ce coup d’essai, devenu en un temps record un coup de maître, allait aiguiser les convoitises et pratiquement livrer cette jeune association aux pratiques interlopes d’aigrefins qui récupéreront vite fait et sans scrupules, compte tenu de son impact sur le public, l’édition du festival de l’année qui suivra. Forcément, ces contrecoups ne pouvaient finalement que servir les animateurs de Limma sachant qu’ils les aguerrissaient et leur permettaient de tirer des enseignements pour corriger chaque fois la trajectoire. Ce qui, évidemment, était moins probable puisqu’ils échapperont à Charybde pour tomber dans Sylla. Après MaJazz, une nouvelle version abandonnée après deux expériences au cours desquelles Limma sera encore victime de son expérience du business et d’affaires du bled au ras des pâquerettes, DimaJazz sera le premier événement musical où l’association se prenait enfin en charge dans une relative indépendance. Pourquoi une association et non pas une société musicale à but lucratif ? Ce qui réglerait bien des contraintes, compte tenu du savoir-faire gagné depuis, la disponibilité d’un carnet d’adresses des plus grands groupes et artistes à l’échelle européenne, un événement annuel qui, ayant énormément gagné en maturité, connaît un fidèle et inamovible public, obtient la considération des pouvoirs publics et force le respect d’institutions étrangères. La réponse est vite donnée par les gens de Limma : « La passion de la musique tout d’abord. -Faire plaisir aux autres- Avoir des amis et contribuer à le faire » mais surtout éviter de tomber dans la facilité matérielle alors qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et à l’issue, les animateurs de Limma pensent à la formation (à l’image des Master Class, point d’orgue de DimaJazz, voire l’aboutissement de l’événement), car il n’y a que celle-ci pour mettre fin à l’improvisation et au caractère aléatoire d’une réalité musicale, d’un genre contrarié par des résistances d’une autre époque. L’animation de ce festival a, en fait, constitué l’objectif à court terme ; sa concrétisation appelle par conséquent à des visions projetées à moyen et long terme. Le festival DimaJazz permet de garder en état de veille permanent cet intérêt. A la disparition de son mentor, Azziz Djemame, au cours de l’été 2005, d’aucuns pensaient, notamment les membres de Limma, que l’association et la formation Sinouj qu’elle parrainait n’y survivraient pas. Pourtant on note l’exemple de la réussite de DimaJazz 2006 et l’émergence d’un jeune batteur, en l’occurrence Mechaer A. (formé au sein et par l’association) pour remplacer avec brio le défunt Azziz. Une manière comme une autre d’honorer sa mémoire et d’entretenir sa virtuelle présence.
A. L.
La Tribune

a propos de Limma

Association Musicale LIMMA


LIMMA ; sept années déjà au service de la musique

Derrière le Dimajazz, on retrouve le collectif d’organisation issu de l’association LIMMA. L’association créée en août 1999 active dans le cadre de la loi 31/90 relative aux associations sous l’agrément n° 1361 du 09/02/2000.
LIMMA est née de la volonté d’une poignée de jeunes musiciens à la base qui voulaient en faire un espace ouvert à l’expression musicale au milieu d’un paysage réservé aux seules formes traditionnelles. Tous les membres, liés par leur engagement, voulaient aussi faire de LIMMA un relais efficace entre les jeunes musiciens et les institutions qui détiennent les moyens nécessaires pour le développement d’une scène musicale locale et nationale.

En quelques années, LIMMA a réussi à se tailler une place importante dans l’échiquier culturel local et même national. Au service de la musique dans ses formes modernes, notamment le Jazz, elle a réussi le pari de l’événementiel en offrant à Constantine des rendez vous grandioses et en associant le nom de la cité antique au superbe festival Dimajazz. Avec plein de promesses à honorer, les membres de l’association, eux même musiciens, s’attellent à créer de meilleures conditions pour la pratique musicale dans leur ville, et l’émergence de talents a partir d’un potentiel avéré. Le parrainage de groupes locaux et l’organisation d’ateliers de formation destinés aux jeunes musiciens répondent à cet objectif inscrit dans l’esprit qui fonde l’association.

Ces ambitions vont toujours en grandissant. Mais avant d’en arriver là, LIMMA a du se construire et mesurer ses pas. Un véritable parcours du combattant depuis sa première action consacrée aux formations locales et organisée en mai 2000. Le festival Krikri, du nom d’un pionnier du Rock à Constantine, a gagné le pari de réunir sur scène l’ensemble des groupes versés dans le rock et le rap et déclarer l’ouverture de Constantine sur toutes les musiques pour ainsi battre en brèche les préjugés stérilisants.

Au même moment, l’association couvait en elle les membres fondateurs du groupe de jazz Sinouj qui deviendra par la suite l’un des groupes phare de la scène algérienne.
En 2001, l’association passe à un niveau supérieur en invitant à l’occasion du LIMMA Festival plusieurs groupes d’Alger en plus du groupe franco-algérien Gnawa Diffusion. Un grand moment artistique partagé avec un public merveilleux qui peut être considéré comme la véritable révélation. Les contours d’un événement plus important se dessinent. Un pari fou, selon les pronostics mais valant la peine d’être relevé selon la conviction des membres de l’association qui suivaient l’évolution de la musique algérienne fusionnée avec le jazz et le succès franc remporté par plusieurs artistes dans l’hexagone et ailleurs. En mars 2003, LIMMA propose le Majazz, premier festival international de jazz avec la participation de groupes français et tunisiens, à l’image de Thot et le Fawzi Chekili band.
Il faut retenir que toutes ses prouesses sont réalisées en l’absence des moyens élémentaires et d’un lieu de réunion. LIMMA ne dispose toujours pas de siège.

Rebaptisé Dimajazz, l’événement a confirmé son succès lors des éditions suivantes en élargissant son public et en attirant de grosses pointures de la scène mondiale du jazz. Aka Moon, Nguyen Lê, Greetings from Mercury, Nelson Veras, David Gilmore, Print, Guem, Jazzworkers de Mourad Benhammou, etc.Maintenant que le Dimajazz est mis sur rails, l’association compte se tourner vers l’action de formation et donner à ce volet, tout aussi important, l’intérêt qui lui sied, en gardant dans la ligne de mire notre politique d’ouverture basée sur la seule condition de la qualité
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jeudi 26 avril 2007

vieux souvenirs du Dimajazz






salut les mordus
enfin voila un blog si attendu, un truc plutot (in) pour communiquer et parler musique. c'est votre espace, un prolongement du Dimajazz et tous les produits de l'association Limma.
vous pouvez participer et ouvrir les debats de vos choix. en attendant, quelqu'un veut il commenter le Dimajazz 2007?